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La renonciation à succession : commment s'y prendre et quelles conséquences ?

Le 09 janvier 2025
La renonciation à succession : commment s'y prendre et quelles conséquences ?
La renonciation à succession, qui est soumise à des conditions de forme et de délais précises, permet au renonçant de se libérer des dettes et des obligations liées à la succession, ce qui est important si la succession comporte un passif important.

La renonciation à succession :

comment et quelles conséquences ?


La renonciation à une succession, qu'est-ce que c'est ?

La renonciation à une succession est un acte juridique par lequel un héritier décide de ne pas accepter l'héritage d'un défunt, ce qui peut avoir des conséquences importantes sur sa situation juridique et ses relations avec les autres héritiers.

La renonciation est encadrée par plusieurs articles du Code civil français, notamment les articles 805, 845 et 751 à 755, qui définissent les règles et les effets de cet acte.

Quelles sont les conséquences si je renonce à une succession ?

La renonciation à succession signifie que l'héritier, de manière irrévocable, abandonne sa qualité d'héritier et renonce à la totalité de l'héritage.

L'héritier renonce alors à l'actif (les biens) et au passif (les dettes) de la succession.

Cette décision a des conséquences importantes, tant sur le plan juridique que sur le plan patrimonial.

Quelle forme prend une renonciation à succession ?

L'article 805 du Code civil précise que la renonciation à une succession doit être formalisée par un acte notarié ou devant un juge.

Elle doit être adressée ou déposée au tribunal dans le ressort duquel la succession s'est ouverte ou être faite devant un notaire.

Si elle est faite devant un notaire, ce dernier doit, dans le mois qui suit, en adresser copie au tribunal dans le ressort duquel la succession s'est ouverte.

Le renonciation doit être claire et explicite, car elle entraîne la perte de tous les droits liés à la succession.

Cela inclut non seulement les biens du défunt, mais aussi les dettes et les obligations afférentes.

Une fois la renonciation effectuée, l’héritier est considéré comme n'ayant jamais été héritier du défunt, et il ne pourra plus revendiquer aucun droit sur la succession.

Pour plus de renseignements en matière de succession, et notamment en matière de renonciation à succession, contactez votre Avocat Maître Anne-Laure GUERIN ou Maître Solène MORIN, Avocates au Barreau de Montpellier dont le Cabinet se situe à ST GELY DU FESC (34) (près de Prades le Lez, Saint Clément de Rivière, Montferrier sur Lez, Grabels, Castelnau le Lez, Ganges).

Comment peut-on renoncer à une succession ?

L'article 845 stipule que la renonciation à une succession ouverte peut être effectuée à tout moment, tant que l’héritier n'a pas accepté la succession et qu'il n'a pas été sommé de prendre position.

L’héritier renonçant ne sera donc plus tenu par les dettes du défunt, sauf dans le cas où il aurait déjà pris une mesure d’administration ou s’il a agi en qualité d'héritier.

Cet article souligne l'importance de l’acte de renonciation pour se dégager des obligations successorales.

Qui devient héritier à ma place si je renonce à une succession ?

Les articles 751 à 755 du Code civil régissent la dévolution successorale et les modalités d'acceptation ou de renonciation à la succession.

Ces articles précisent les conséquences de la renonciation par rapport à la dévolution de la succession.

Par exemple, si un héritier renonce à la succession, la part de la succession qui lui revenait se divise entre ses descendants (par représentation), et, à défaut (ou si ses descendants renoncent), entre les autres héritiers qui acceptent l’héritage.

La renonciation ne peut être effectuée qu'après l’ouverture de la succession.

Elle doit être faite dans un délai raisonnable après le décès du défunt, mais tant que l’héritier n’a pas accepté formellement la succession, il peut toujours renoncer (sauf s'il a été sommé d'opter, il a alors 2 mois pour se positionner).

Les conséquences pratiques de la renonciation :

La renonciation à la succession est définitive et empêche l'héritier de revenir sur sa décision.

Par ailleurs, elle entraîne une redistribution de la part d'héritage de l'héritier renonçant.

Par exemple, si un enfant renonce à sa part de succession, sans descendant et en présence de frères et sœurs, cette part sera répartie entre ses frères et sœurs, ou, s’il n’y a pas d'autres héritiers directs, entre les autres membres de la famille, à condition que les autres héritiers acceptent la succession.

L'héritier renonçant est libéré des dettes et des obligations liées à la succession, ce qui peut être crucial si la succession comporte des passifs importants.

Toutefois, cette renonciation ne l'exonère pas de la responsabilité en cas d’acceptation de la succession dans le passé ou d’actions spécifiques entreprises après le décès montrant sa volonté d’accepter.


En résumé, la renonciation à une succession, encadrée par les articles 805, 845, 751 à 755 du Code civil, est un acte volontaire qui permet à un héritier de se dégager des obligations successorales.

Cette renonciation doit être formalisée et a pour effet de supprimer tous les droits patrimoniaux liés à la succession, tout en redistribuant la part de l’héritier renonçant entre les autres héritiers (sous certaines conditions).

Il est essentiel de comprendre que cette renonciation est irrévocable et qu’elle a des implications importantes sur la dévolution de la succession.

Pour vous accompagner et vous conseiller tout au long de votre procédure de succession, contactez votre Avocat Maître Anne-Laure GUERIN ou Maître Solène MORIN, Avocates au Barreau de Montpellier dont le Cabinet se situe à ST GELY DU FESC (34) (près de Prades le Lez, Saint Clément de Rivière, Montferrier sur Lez, Grabels, Castelnau le Lez, Ganges).